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Le Dernier Homme Debout à Malay-Le-Grand

Le Dernier Homme Debout

Le dernier homme deboutDeuxième dossard de la saison et pour l’occasion je participe à un trail d’un genre nouveau. Avec un titre comme : Le Dernier Homme Debout, le ton est donné.

Le principe de cette course est de parcourir une distance d’environ 7,2km avec environ 240m de dénivelé positif. On a une heure pour faire ce circuit. Si on a réussi et que l’on souhaite continuer, alors on s’aligne sur le départ suivant. À la 23ème heure, les derniers athlètes debout font un dernier tour à « fond ». Celui et celle qui franchit en premier et première la ligne d’arrivée gagne. Les diminutifs de ces courses sont : LDHD pour Le Dernier Homme Debout et LDDD pour La Dernière Dame Debout.

À Malay-LeGrand le circuit fait 7,7km et 260m de D+ sur un terrain 100% trail. Côté météo c’est gris avec de temps en temps un peu de pluie. On a pu bénéficier d’un rayon de soleil à un moment donné mais pas longtemps.

Objectif

En ce qui me concerne, même si le principe est séduisant, la date l’est moins. En effet, un trail qui peut durer jusqu’à 24 heures va forcément laisser des traces. Comme la saison de triathlon va bientôt commencer je ne souhaite pas me casser. Cela m’obligerait à entrer dans une période récupération trop longue.

Comme je sais que j’ai la capacité de faire 3 tours sans problème suite à un repérage je me suis dit qu’au moins 4 tours c’est un minimum. Ensuite 6 tours c’est bien et 8 c’est excellent. Faire plus est inespéré mais si le physique et le mental sont ok, je ne me donne pas de limite.

Stratégie

Je suis avec Louison avec qui nous mettons en place notre stratégie de course. Nous allons courir au alentour de 50′ pour avoir plus ou moins 10′ de pause pour se ravitailler ou autre.

La course

Le premier départ est donné à 11h50 précises. Petit bonus de 10 minutes pour le premier tour. Très pratique pour se mettre en jambes tranquillement et commencer à placer des repères chronométriques. Autant vous dire que tout s’est bien passé.

Idem pour les deuxième et troisième tours. À la fin du quatrième j’étais déjà satisfait de ma course, le reste c’est du bonus et ça doit rester du plaisir dans se faire mal.

Durant le cinquième tour je sens que je perds en efficacité dans les descentes. Moins fluide, moins relâché, la fatigue physique commence à s’installer.

Je prends tout de même le départ du sixième tour mais la fatigue est bien là. Sur le plat je suis plus poussif tandis que Louison est toujours dans le rythme avec la même efficacité. Tout cela me montre qu’il est temps pour moi d’arrêter. Je finis le sixième tour en 52′ soit 2′ de plus que d’habitude. Cela peut paraître minime mais cela confirme que je suis en état de fatigue. Je décide de mettre le clignotant avec le sourire et c’est bien le principal.

Particularité de cette course : le dernier homme debout

C’est une belle expérience qui est plus exigeante qu’un simple trail à mon sens. Sur une épreuve comme Le Dernier Homme Debout ou La Dernière Dame Debout, il faut être endurant(e) et « rapide » à chaque tour. Je prends comme exemple le dernier ultra trail réalisé. Ma vitesse de départ était de 12 km/h sur 2km, et à la fin j’étais sous les 6 km/h. D’ailleurs je pense que pour celles et ceux qui ont déjà réalisé un trail, on a la possibilité d’avoir une estimation du nombre de tours que l’on peut faire.

Prenons par exemple l’épreuve de Malay-Le-Grand où il faut courir au minimum à 7,7km/h pour faire un tour. Allons ensuite dans les statistiques de votre trail et regardons à partir de quand on a commencé à courir à moins de 7,7km/h sur le plat. En ce qui me concerne cela arrive vers le 73ème kilomètre. Donc je pouvais envisager de faire 9 tours voire 10.

L’organisation

Concernant l’organisation c’est simple, j’y suis allé les yeux fermés. Tout est parfaitement orchestré, le SRT sait y faire. Un accueil très chaleureux, des bénévoles aux petits soins, j’adore ce club où il y a une chouette ambiance, c’est toujours un plaisir de les voir.

C’est d’ailleurs regrettable d’apprendre que deux voitures de bénévoles ont été endommagées alors qu’ils étaient occupés à prendre soin de nous. Des chauffards ne sachant pas rouler droit percutent leur voiture sans laisser de mot.

Bilan : Le Dernier Homme Debout

Un bilan satisfaisant puisque c’est la première fois que je boucle une compétition aussi longue en début de saison et que la fatigue engendrée ne pèse pas trop lourd. Sans compter que malgré la présence d’un dossard sur moi, j’ai réussi à être sage pour m’arrêter avant d’être trop fatigué ;).

Remerciement

Merci aux bénévoles de cette belle organisation, ne changez rien, vous être parfaits comme ça.

Un commentateur professionnel était là pour interviewer Caroline chose que moi je n’aurais jamais pu faire. Alors merci Patrick Montel.

Beaucoup d’encouragements provenaient de personnes qui ont spécifiquement fait le chemin alors je les remercie et je veux tout particulièrement remercier Laurent, Yves, Cédric, Fanny, Nolan.

Un grand merci à Louison avec qui j’ai partagé 4 tours complets, le 5ème je commençais à peiner et le 6ème je n’étais plus dans le coup.

Un énorme merci à Caroline qui a parcouru durant cette journée plus de 20km pour me suivre, prendre des photos (plus de 500 en 6 heures), aller chercher ma serviette, chercher mon téléphone (le boulet que je suis)… Sa voix m’a beaucoup encouragée mais je sais de source sûre que beaucoup d’athlètes ont apprécié les encouragements aussi.

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