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Jennifer à New York et un marathon inoubliable

Jennifer à New York et un marathon inoubliable

Dans le Sas de départ

New YorkL’ambiance est dingue à New York : une foule immense, des coureurs en Blues Brothers, des multi-marathoniens, une foule de nationalités (ça parle dans toutes les langues), le Pont Verrazano à l’horizon… Je sais que je vais vivre un moment aussi difficile qu’inoubliable.

La course

Départ Staten Island – 10:10 : Le coup de canon est donné et la chanson « New York, New York » par Franck Sinatra résonne sur la ligne de départ.  Je m’élance sur le Pont Verrazano sur le dernier couplet. Le ciel bleu, la musique, la joie des runners et des bénévoles, c’est magique.

1 km : Sur le pont ça grimpe déjà

Je décide de partir doucement, de ne pas cramer d’énergie précieuse à slalomer. Je sais qu’après la montée, il y a la descente et que je pourrai rattraper à moindre effort les secondes perdues. Certains grimpent sur la rambarde centrale du pont pour faire des selfies… euh c’est un marathon messieurs, mesdames, pas une balade touristique ! Même si la vue est extraordinaire et inoubliable !
1er km en 5’47
Le cardio est bon. La foule commence à s’espacer. Je vais pouvoir prendre mon rythme.

2 km à 3 km

J’accélère mais sans me focaliser sur ma montre. Je préfère le faire à la sensation, les yeux grands ouverts et époustouflée par l’immense course à laquelle je participe.

3 km

Virage en sortie de pont, on arrive dans Brooklyn. Les spectateurs s’écrient « Welcome to Brooklyn », « Go Runners »!!! Des pancartes, du bruit, partout !!! Je n’aurais jamais pensé qu’un tel public puisse être là pour une course à pied. Quelle ambiance !!! Les coureurs arrivent de toute part et se rassemblent en une foule dense. Je serre la gauche et j’arrive à me faufiler à mon allure.

5 km : 1er ravito

J’ai décidé de courir avec une petite bouteille d’eau pour pouvoir boire à mon rythme et à mon envie (j’ai trop souffert de ça sur ma course test des 20 km de Paris). En plus c’est pas pratique de boire au gobelet en courant. J’attrape donc un gobelet et en verse le contenu dans la bouteille. Je m’arrêterai à chaque ravito pour faire ainsi. Je prends soin aussi de manger une gomme aux 5km, 15km et 25km et une barre aux km10 et km20. J’ai aussi une Pom’Pote au cas où.
Un coup d’œil à mon allure : je suis dans le cadre de l’objectif fixé, même un peu mieux et ça va très bien.

5 km à 10 km

Je continue sur la même allure. Je me sens littéralement portée par l’ambiance de Brooklyn, les groupes de musique, les spectateurs.
Passage au 10km en 50’46.
Je suis bien dans l’objectif visé et même mieux.

10 km à 20 km

L’ambiance est toujours aussi dingue. Entre Fulton Street et Bedford Avenue, il y a plein plein de groupes de musique : une église gospel, une école donnent des concerts de folie. Ça grimpe mais ça donne une pêche ! Je me dis que si ça se passe comme ça pendant toute la course, c’est vraiment le rêve.
Je me sens plutôt régulière et les sensations sont bonnes. La magie de New York est là.
Passage au 20km en 1:41’38 (mieux qu’aux 20km de Paris alors que je me sens encore bien fraîche !)

20 km à 25 km

Je sais que le plus difficile est à venir. Je décide de jouer la prudence et de mieux surveiller mon rythme et ralentir. La crainte du mur est là.

26 km Queensboro Bridge

Je peine sur ce pont en faux plat montant. Pas de spectateur, des coureurs à l’arrêt. Impossible de maintenir l’allure. Je me fais dépasser par un meneur d’allure à 3h35 (tiens j’étais aussi bien que ça…). Je mets les écouteurs pour penser à autre chose et me focaliser sur mon effort et ma course. Arrive la descente mais pas la délivrance. Je commence à ressentir des contractures au niveau abdominal. Les souvenirs du Marathon de Paris et surtout de l’IM Luxembourg refont surface. Non pas encore ces douleurs, pas là, pas maintenant. Je m’accroche. Je continue de courir en appuyant fort sur la zone douloureuse et en respirant fort.

27 km à 30 km arrivée sur Manhattan

Remontée de la 1ère Avenue. Il y a une foule immense mais je suis dans ma bulle pour évacuer cette douleur. Dans ma playlist arrive Franck Sinatra, je me concentre sur les paroles « And If I can make it there, I’m gonna make it anywhere It’s up to you, New York, New York ». Ces paroles sont puissantes. J’oublie la douleur car je sais faire avec. Mes jambes sont douloureuses aussi. Mais j’accélère et réalise le km28 en 4’40.
Passage au 30km en 2h35’.

30 km à 40 km

La douleur vive est passée. C’est dans la tête maintenant.

33 km à 34 km

Nous sommes dans les rues du Bronx. Je me rends compte que je viens de perdre en chemin mon étui d’AirPods. Je fais demi-tour pour voir si je ne le retrouve pas. Une spectatrice me demande si tout va bien, je lui réponds que j’ai perdu my AirPods case et elle me crie dessus qu’on s’en fiche et qu’il faut courir. Merci à cette spectatrice qui m’a remis les idées en place !

35 km

Je repars mais encore un faux plat montant qui me met à rude épreuve. J’appelle ma famille pour les entendre et savoir où les voir dans Central Park. Les retrouver va me booster. Encore un coup au moral : ma montre affiche 40k mais sur le parcours j’en suis encore loin… Entre les zigzags sur le pont et le demi-tour je me suis ajoutée presque 1km !!!

40 km à 42 km la remontée de la 5e Avenue et Central Park

Dernière ligne droite qui monte encore. Je dois absolument accélérer et me remette en course. Pour cela je calcule que l’objectif est encore atteignable. Je vois les prénoms des ami(e)s et du coach s’afficher sur ma montre. Malheureusement je ne peux pas lire leurs messages mais je sais ce qu’il me reste à faire. Je m’accroche et je me concentre jusqu’à la ligne d’arrivée.

Finish line

3:44’43
Marathonienne à New York

Le mot du coach

Lorsque Jennifer m’a contactée elle avait deux objectifs. Le premier était de faire le marathon de New York. Son chrono était dans un coin de sa tête mais il est clair qu’elle allait se donner les moyens de parvenir à ses fins. Chaque séance a été réalisée du mieux possible et si ça n’allait pas, Jennifer refaisait la séance ! Le feedback est une des clefs du coaching à distance. Une question, une réponse, adaptation des séances, mise en application et tout s’est bien passé. Comme le montre le graphique ci-dessous, le programme a été suivi à la perfection. Le pic de forme était là quand il le fallait au moment où il devait. Je tiens à remercier les concepteurs de Nöliö qui facilite grandement le travail des coachs. Avec une motivation à toute épreuve, Jennifer a ensuite géré sa course.

charge d'entraînements

Premier objectif atteint. Pour le deuxième, rendez-vous en 2020…

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