Relation entre la natation et le 1RM en pompe
L’objectif de cette étude est d’examiner le lien entre la prédiction de la force maximale du haut du corps, mesurée par la répétition maximale (1RM) calculée à partir de pompes, et la performance en natation ainsi que les variables cinématiques chez des nageurs de compétition.
Méthodes
Trente-trois nageurs masculins de compétition ont participé à cette étude. Les participants avaient les caractéristiques suivantes, ce qui définit le niveau de natation auquel les résultats de cette étude sont les plus applicables :
- Nageurs de compétition de niveau national
- Âge moyen de 16,46 ± 0,59 ans, masse corporelle de 72,82 ± 8,41 kg et taille de 180,56 ± 5,69 cm ;
- Expérience moyenne en entraînement de natation de 9,50 ± 0,71 ans. Ainsi que 6,08 ± 0,37 ans en entraînement de résistance ;
- Pratiquaient environ 6 séances d’entraînement aquatique par semaine. Soit entre 4000 et 6000 m par séance et 2 séances de travail à sec (entraînement de force général) ;
- Spécialistes du sprint (meilleur temps personnel moyen au 50 m nage libre de 25,01 s).
Les participants ont effectué des exercices de pompe avec différentes charges. Cela a permis l’évaluation de la relation charge-vitesse et prédire la 1RM en pompe. Quant à elle, la performance en natation a été évaluée en crawl sur 25 et 50 m avec mesure des variables cinématiques.
Résultats entre natation et le 1RM pompe
L’étude a donc révélé une corrélation significative entre la 1RM prédite en pompe et la performance en crawl. Que cela soit sur 25 m ou sur 50 m.
Conclusion
Par conséquent, les nageurs ayant un profil similaire à celui des participants de cette étude (nageurs de compétition de niveau national spécialisés en sprint) peuvent utiliser l’exercice de la pompe pour prédire la force maximale du haut du corps. Cela afin d’optimiser la performance en natation sur les courtes distances. Il est important de noter que ces conclusions sont basées sur un échantillon spécifique de nageurs masculins. Cela ne peut pas être directement transposables à d’autres populations, telles que les nageuses, les nageurs de différents niveaux ou les nageurs de fond comme les triathlètes.
Extrapolation pour les autres sportifs et sportives
L’étude a été menée sur une population très spécifique. Par conséquent, tenter d’appliquer directement les équations à des triathlètes de niveau moindre présente plusieurs défis :
- Différences physiologiques et de force : Les triathlètes, même de bon niveau, n’ont généralement pas le même profil de force que des sprinteurs. Leur entraînement est plus axé sur l’endurance, et leur force maximale peut être différente.
- Technique de nage : La technique d’un nageur de sprint de haut niveau est souvent optimisée pour la vitesse. Les triathlètes peuvent avoir des techniques légèrement différentes, plus axées sur l’économie d’énergie pour nager de plus longues distances.
- Hétérogénéité des niveaux : Les triathlètes présentent une grande variété de niveaux, du débutant à l’athlète de haut niveau. Il est peu probable qu’une seule équation puisse s’appliquer à tous.
Pistes pour une adaptation prudente
Cependant, il est possible d’extraire des informations utiles de cette étude et de les adapter prudemment :
- L’importance de la force du haut du corps : L’étude confirme donc que la force du haut du corps est un facteur de la performance en natation. C’est un principe général que l’on peut appliquer à tous quel que soit son niveau.
- Évaluation de la force relative : Même si les équations spécifiques ne sont pas directement transposables, l’idée d’évaluer la force relative (force par rapport au poids corporel) est pertinente. On peut utiliser des tests de pompe pour suivre ses progrès au fil du temps.
- Individualisation : La clé est donc d’individualiser l’entraînement et l’évaluation. Utilisez les principes de l’étude comme point de départ, mais adaptez-les ses besoins spécifiques.
- Suivi et ajustement : Utilisez des tests de pompe s’évaluer et suivre attentivement sa progression en natation et ajustez son approche en conséquence. L’observation et le feedback sont essentiels.
En conclusion pour le lien entre natation et le 1RM
Bien qu’il soit risqué d’extrapoler directement les équations de cette étude à des triathlètes, les principes généraux de l’importance de la force du haut du corps et de l’évaluation de la force relative peuvent être adaptés.