Test de flottabilité de Cazorla, Montpetit, Chatard et Miller

Selon notre passé sportif, notre patrimoine génétique et tout un tas de paramètres physiques et physiologiques, notre flottabilité diffère les uns des autres.
C’est pourquoi la natation est l’épreuve que redoutent souvent le plus les triathlètes surtout lorsqu’ils débutent ce sport sur le tard.
Des muscles puissants et des os épais ne favorisent pas la flottaison. Malheureusement, les triathlètes passent plus de temps à rouler ou à courir qu’à nager, ce qui n’arrange pas leur flottabilité.
Moins on flotte et plus on doit fournir de gros efforts pour nager à la même vitesse que certains.
C’est pourquoi il n’est pas rare de voir des triathlètes avec pull-buoy « greffé » entre les jambes. Ils vous diront que c’est pour simuler la nage avec combinaison et que c’est pour économiser les muscles inférieurs, mais bien souvent, c’est parce qu’ils ne savent pas se servir de leurs jambes et si vous leur retirez le pull-buoy, ils ne seront plus à l’horizontale dans l’eau.
Description du test
Il existe un test très simple pour mesurer son niveau de flottabilité.
Tout d’abord le nageur (ou la nageuse) se tient droit à la verticale dans l’eau, jambes tendues et serrées, les bras le long du corps et la tête dans l’alignement de ce dernier. Cela revient à se placer au garde à vous par exemple. Ensuite il ou elle prend une grande inspiration et la bloque pour se laisser flotter. Bien entendu, les pieds ne touchent pas le sol. Selon votre expérience, plusieurs essais seront peut-être nécessaires pour réussir à stabiliser sa flottaison.
Principe de fonctionnement
Dans l’eau, notre corps est soumis à deux forces : la gravité et la poussée d’Archimède.

La gravité s’exerce à la verticale vers le bas et son point d’application est notre centre de gravité.
La poussée d’Archimède s’exerce également à la verticale mais vers le haut et son point d’application est notre centre géométrique.
Dans cette configuration, notre corps est en équilibre mais selon le milieu dans lequel on se trouve, selon notre poids, selon notre morphotype et le matériel utilisé, notre ligne de flottaison ne sera pas la même.
Pour bien flotter il faut être volumineux et léger.
Ligne de flottaison et incidence
Une fois que le nageur(euse) est stable, une autre personne repère ce qui s’appelle « la ligne de flottaison« .

Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, il y a plusieurs lignes de flottaison :
- Inférieure ou égale à 0 => très mauvaise ;
- Entre 0 et 1 => mauvaise ;
- Entre 1 et 2 => assez moyenne ;
- Entre 2 et 3 => moyenne ;
- Entre 3 et 4 => assez bonne ;
- Entre 4 et 5 => bonne ;
- Entre 5 et 6 => très bonne ;
- Entre 6 et 7 => excellente ;
- Supérieure ou égale à 7 => exceptionnelle ;
Il est très difficile de modifier la ligne de flottaison naturellement car celle-ci dépend de votre morphologie, de votre pourcentage de masse maigre, de votre masse grasse et de votre masse osseuse. Idéalement, il faut une cage thoracique volumineuse avec de longues jambes relativement fines. Malheureusement on ne peut pas cibler la perte de masse graisseuse ou augmenter la longueur de ses jambes. À l’aide de la musculation on peut légèrement augmenter le volume de la cage thoracique mais cela engendrera aussi une augmentation de masse musculaire. Le résultat n’est donc pas toujours à la hauteur des espérances.
Pour conclure, si votre résultat se rapproche de zéro, vous êtes condamné(e) à maîtriser le plus parfaitement possible la ou les technique(s) de nage(s) de votre choix sans quoi, vous serez toujours en difficulté dans le milieu aquatique. Comme vu précédemment, on peut améliorer la ligne de flottaison en augmentant artificiellement le volume d’eau que l’on déplace grâce à du matériel volumineux et léger comme un pull-buoy et une combinaison néoprène, toutefois cela est à utiliser avec parcimonie sinon vous ne progresserez jamais.
Avec ce test vous saurez au moins ce qu’il vous reste à faire pour progresser.