Impérial Trail 57km de Fontainebleau
Mon dernier gros objectif de la saison 2018 s’est porté sur l’Impérial trail de 57 kilomètres. Cela faisait longtemps que je voulais le faire et c’est chose faite. Je m’entraîne souvent sur le parcours des 25 bosses et j’effectue régulièrement des balades sur les différents circuits de la forêt de Fontainebleau. Cette forêt offre un terrain de jeu énorme pour les amoureux de la nature et du sport et faire un trail dans ce cadre me tenait à cœur.
Au petit matin
Le départ de la course est prévu à 8h30 et pour être prêt en temps et en heure j’ai programmé mon réveil à 6 heures. Cela doit me permettre de m’habiller, de prendre mon petit déjeuner, de réaliser mes réveils musculaires et articulaires. Malheureusement je suis tellement confiant et serein dans ce que j’ai réalisé ces dernières semaines que je me rendors…
44 minutes, c’est le temps qu’il me faut pour me rendre compte qu’il faudrait peut-être que je me réveille et je réalise tout ce que j’avais prévu en seulement 16 minutes. Je n’ai bien sûr pas réussi et je suis parti à 7h20′. Arrivé sur les lieux à 8h05′ et toujours en mode « speed » je réalise un petit échauffement physiologique. Je trouve le temps de passer aux toilettes et me voilà sur la ligne de départ. Sauf que toute cette précipitation ne m’a pas permis d’être bien réveillé et j’enclenche le chronomètre en mode « Tapis de course ». Dommage, je n’aurai pas le tracé GPS de cet Impérial Trail, mais ce n’est pas grave. J’ai ma fréquence cardiaque, ma vitesse, le nombre de kilomètres et mon chronomètre. C’est plus que suffisant pour bien gérer ma course.
Gestion de course
Je ne voulais pas partir de trop loin derrière pour ne pas me retrouver à marcher au moindre ralentissement. Et je ne voulais pas être en surrégime dès le départ. En étant au milieu je pense que j’étais à ma place.
J’avais mon cardio mais je voulais surtout courir à la sensation comme je sais le faire en compétition. Plus tard, l’analyse cardiaque pourra éventuellement m’indiquer des choses.
L’Impérial Trail 57km est lancé
De zéro au premier ravitaillement
Je pars donc prudemment et comme je le pensais, à la moindre difficulté ou au moindre single track, il y a des ralentissements qui m’obligent à marcher. Est-ce bien ou pas, je ne sais pas trop sur le moment, mais je dois me résigner à marcher.
Après 10 kilomètres et à l’approche du premier ravitaillement, le trafic est déjà un peu plus fluide. Je suis persuadé qu’il y aura du monde qui prendra son temps pour recharger en eau et pour manger.
Là encore, comme prévu, il y a pas mal d’athlètes à l’arrêt et j’en profite pour recharger juste un bidon de 600ml en eau. Pour tenir les 16 kilomètres qui suivront, j’ai désormais 1,2 litres et ça sera amplement suffisant compte tenu de la température extérieure qui est encore relativement fraîche.
Les kilomètres défilent et je me trouve sur des chemins que j’avais déjà repérés durant un entraînement. Je sais que le circuit est relativement facile. En fait, hormis quelques bosses, des passages de rochers qui demandent un peu d’adresse et des descentes plus ou moins pentues, le reste du parcours est plat et simple. Par conséquent du 13ème au 30ème kilomètre, le temps passe vite et pourtant il y a de longues périodes où je suis seul. Mais du coup j’avance à mon rythme sans gêne.
Deuxième ravitaillement
Deuxième ravitaillement et même scénario que le premier. Sauf que là je remplis mes 2 bidons. L’un avec de l’eau uniquement et l’autre avec mon mélange de glucides. J’ai également une petite faim et pour la calmer, je mange une energy-ball.
C’est reparti pour 10 kilomètres et je garde mon rythme sans chercher à aller plus vite même si je me sens très bien. Après le 40ème on passera sur le parcours des 25 bosses. C’est une partie que je connais et que je sais plus difficile. Je préfère en garder sous la semelle et voir comment je serai après…
Durant ces 10 kilomètres, je me trompe une fois de chemin (environ 400m de plus). Une faute d’inattention de ma part. Et je fais une chute sans gravité. Merci à mes 4 années d’Aïkido.
Dernier ravitaillement en eau et solide
Retour au deuxième ravitaillement qui fait office de troisième également et comme d’habitude, je remplis juste un bidon, je mange une energy-ball et je repars sans tarder. Une chose est sûre c’est que je n’ai dû perdre que 1 à 3 minutes grand max pour recharger en eau mes bidons. Et encore ce n’est pas moi qui le faisait.
Il ne reste plus que 17 kilomètres et même si je perçois une légère fatigue musculaire, je me décide à lâcher un peu plus d’énergie et je cours plus vite. Cela me permet finalement de très vite rattraper des traileurs qui participent à d’autres épreuves. Du coup je marche de nouveau dans certaines côtes, dans certaines descentes et dans certains single tracks. J’essaye de doubler mais cela me demande encore plus d’énergie et au final je me fatigue plus vite.
Plus que de l’eau
J’arrive au dernier ravitaillement où là il n’y a que de l’eau de proposé. Je mange ma dernière energy-ball de la journée, je remplis une gourde de glucides.
Les jambes sont plus lourdes et lever les genoux devient vraiment difficile. Il ne faut surtout pas s’arrêter ! Du moment que je suis chaud, tout ira bien. Alors je cours aussi vite que possible. L’avantage avec l’Impérial Trail, est que le paysage n’est pas monotone. Le terrain non plus d’ailleurs. Tantôt des cailloux, tantôt du sable, parfois des rochers, des chênes, des sapins…
Déjà la ligne
Avec tout ça j’en oublie que je ne suis plus très loin de la ligne d’arrivée. Alors j’accélère un peu plus encore. Juste pour me dire que j’étais super bien préparé et quand je vois mon chronomètre je suis plus que satisfait.
Je franchis la ligne avec le sourire. J’ai désormais mal aux jambes et je me dirige à petits pas vers la tente où je vais pouvoir prendre un vrai repas. Je voulais faire moins de 6 heures, objectif validé.
Bilan de ce beau trail
C’était la 37ème édition de l’Impérial Trail et on sent que c’est rôdé, c’est bien organisé, on est bien accueilli, bien orienté, les ravitaillements sont bien garnis, les bénévoles savent tous ce qu’ils ont à faire et ils le font bien.
Petit bémol, apparemment pas de tee-shirt finisher cette année. Dommage, c’est toujours sympa et ça fait de la pub gratuite quand on le porte.