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Swimrunman vertical de Laffrey

Swimrunman vertical de Laffrey

swimrunman verticalCela fait maintenant plusieurs semaines que l’on s’entraîne à trouver la meilleure façon de réaliser les enchaînements course-natation. Nous voilà le jour J pour cette grande et belle épreuve qu’est le swimrunman vertical à Laffrey. Au programme : 24,250 kilomètres de course et 6300 mètres de natation, le tout réparti sur 8 tronçons de nage et 9 de course à pied en mode trail principalement.

Objectifs

À quelques semaines de l’Ironman de Louisville cette compétition est l’occasion de réaliser un gros entraînement natation car tout sera fait en plaquettes pull-buoy. Les bras vont forcément déguster, par conséquent avoir une bonne technique de nage sera important.

L’objectif est aussi sur l’endurance musculaire. Finir avec un kilomètre vertical, surtout quand il est annoncé le plus difficile au monde, laisse des traces dans les jambes.

Enfin et surtout, passer un excellent moment dans l’effort avec Louise. S’employer sérieusement à 100% de nos capacités sans se prendre au sérieux. Profiter au maximum pour finir fatigué sans être exténué. Pour cela j’ai estimé notre allure natation à 2’10″/100m et en tenant compte du dénivelé du parcours pédestre j’ai estimé un temps total de 6h55’45 ». Ci-dessous le détail précis de mes estimations.

Le départ est donné

Pour cette épreuve nous décidons de nous placer à l’arrière pour un départ prudent. Nous avalons le premier kilomètre et demi sans difficulté et nous voilà devant la première section de nage où là encore nous décidons de réaliser cette portion sans forcer pour finaliser l’échauffement.

Pour la suite on ne rigole plus, nous nous plaçons dans nos allures pédestre et aquatique. Les kilomètres défilent à bonne allure. Louise me guide à pied, je peux ainsi poser mes pieds là où elle les pose sans me soucier des trajectoires. Et dans l’eau je la guide pour aller le plus droit possible sur le rythme que nous avions travaillé à savoir 20 coups de bras vite, 60 moins vite…

Cette technique fonctionne tant que les sections de nage et de course comportent des distances relativement faibles, à savoir entre 300 et 700 mètres en natation et entre 0,3 et 3 kilomètres à pied. Ces petites distances permettent de maintenir l’ensemble des muscles à bonne température.

Sur les premières transitions nous avons notre équipe de supporters (Slim, Mala et Caro) pour nous booster un peu plus. On profite de ces moments pour partager un instant. Tout va bien, nous sommes dans les temps et la forme est là. Au dernier « cut off » on se donne rendez-vous au sommet du kilomètre vertical. Il n’y a pas beaucoup de solutions pour atteindre le sommet et notre staff technique va aussi griller des calories car ils feront le chemin à pieds !

Vers le deuxième « cut off »

Notre stratégie est modifiée au passage de la section de 1300 mètres de natation car juste avant nous avons couru près de 30 minutes. De retour dans l’eau mes bras n’étaient plus très réactifs. Sans compter que l’eau est à 17 degrés ! Il me faut au moins 600 mètres pour retrouver de bonnes sensations. Je décide alors de poursuivre sans effectuer d’accélération pour me préserver pour la partie nommée « big swim »…

Au 22ème kilomètre il y a une petite épreuve sympathique à réaliser que je vous laisserai découvrir si un jour vous allez faire cette course. Vous ne croyez tout de même pas que je vais tout vous dévoiler.

Nous passons le deuxième « cut off » sans encombre, à nous la finish line.

Le meilleur pour la fin

Après 25,4 kilomètres nous attaquons la première difficulté de la journée. La fameuse « big swim » avec ses 2450 mètres de natation qui comporte un virage à gauche qu’il ne faut pas louper. Car oui, un swimrunman, ce n’est pas un triathlon. Il n’y a pas de bouées pour vous dire quand tourner, il faut lever la tête et savoir s’orienter tout en nageant. J’avoue, j’aurais pu tourner un peu plus tôt, du coup nous avons nagé 142 mètres en plus.

Cette erreur est bien sûr sans conséquence grave, on est juste resté dans l’eau froide un peu plus longtemps. Nous avons du mal à nous réchauffer après cette partie natation, et pourtant il fait très chaud aujourd’hui. Il nous faut au moins 1 kilomètre pour retrouver le plein usage de nos jambes et ça tombe bien parce qu’on va en avoir besoin.

Le kilomètre vertical

Au départ de la dernière section de ce swimrunman vertical nous avons 3 minutes d’avance sur ce que j’avais prévu. Pour la suite, n’ayant aucune expérience sur notre éventuelle allure, je me suis montré très prudent. Comme indiqué sur mon prévisionnel, il était prévu que l’on monte en 1h46’…

Nouvelle expérience pour Louise et moi, un kilomètre vertical c’est terrible comme effort. Les mollets sont en tension en permanence, si tu lèves la tête pour voir ce qu’il te reste à faire, d’une part tu ne vois rien car le sommet est caché et en plus tu manques à chaque fois de tomber en arrière tellement la pente est raide. Petite précision, les bâtons étaient interdits. Sinon ce n’est pas drôle.

On prend son mal en patience et on grimpe à la limite de l’escalade. On souffle fort, tout le corps participe à la progression verticale, ça pousse fort avec les jambes, on agrippe tout ce que l’on peut avec ces mains. Le terrain est parfois glissant, on trébuche, alors ça râle (un peu) mais surtout nous doublons de plus en plus de monde. On est à plus de 1300m d’altitude et on est bien, sous l’impulsion de Louise, on accélère même.

On finit avec les mollets et les cuisses en feu mais avec un large sourire car nous sommes finishers ! Nous avons monté ce kilomètre vertical en 1h24’48 ».

L’organisation

Je ne vois pas quoi vous dire hormis que le swimrunman vertical à Laffrey est très bien organisé. Attention toutefois, j’ai surtout un conseil à donner aux sportives et sportifs qui souhaiteraient se lancer dans cette aventure : la course ne finit pas en haut… Malheureusement vous devrez redescendre par un chemin sinueux à la force de vos jambes. Gardez donc un peu de force car au final la descente fait aussi bien mal aux jambes. De plus, il n’y a pas de douches à l’arrivée sauf si vous souhaitez vous baigner une dernière fois. Personnellement j’ai utilisé le jet d’eau froide qui, à la base, est là pour nettoyer les toilettes.

Staff technique

Plus de 22 kilomètres, c’est la distance que Caroline a réalisé pour pouvoir nous encourager et pour prendre des photos. Donc c’est plus de 22 kilomètres avec son appareil photo plus son sac d’hydratation ! Je me demande finalement qui devait encourager qui sur ce swimrunman vertical. Un grand merci également à Slim et Mala pour leur aide et soutien.

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