Swimrun Classic Duo du Verdon

La saison continue et c’est au tour du Swimrun Classic Duo du Verdon. Cette compétition va me permettre de bien travailler ma natation tout en force et de peaufiner les enchaînements natation/course. Cette compétition peut se faire seul(e) ou à deux et dans notre cas nous serons deux à affronter l’eau froide du Verdon (entre 11 et 14 degrés).

Notre objectif, à Louison et moi, est également de profiter un maximum de cette compétition pour partager un bon moment. Nous ne sommes pas là en dilettante pour autant, on est bien préparé, mais c’est sans pression (objectif chronométrique ou classement) que nous prenons le départ.

Départ de la course du Swimrun Classic Duo

Après une bonne nuit de sommeil à l’Auberge des Salles nous voilà sur la ligne de départ. Après la vérification du matériel obligatoire, nous partons à 6h30 pile.

Run 1

Pour la première épreuve nous devons parcourir 1,7km dont la première moitié se fait sur route (dans le centre ville) et l’autre moitié en trail (en bordure du lac).

Swim 1

Nous voilà donc rapidement devant la première portion de nage qui est la portion la plus longue, à savoir 1700m. Comme je vous disais en introduction, l’eau est froide. Les organisateurs annonçaient 14 degrés dans le lac et 11 degrés dans les Gorges du Verdon. Je pense que c’est une bonne chose (pour nous du moins) que l’on commence par la plus longue section de nage. Au début on est plein d’énergie, ce qui est utile pour résister au froid. Après un petit moment d’adaptation, nous voilà en train de nager dans une eau claire. Hormis la température que l’on a bien gérée, c’était plutôt agréable et ça s’est bien passé.

Run 2

De nouveau sur la terre ferme nous sommes confrontés à une file d’attente à cause d’un talus en single track qu’il faut franchir et cela pose visiblement beaucoup de problèmes pour certain(e)s. Dommage, nous perdons 3’43 » à attendre. Une fois cette difficulté passée nous pouvons nous mettre en route pour avaler plus de 8km de trail avec 280m de D+ qui nous offrent un beau panorama sur le lac.

Swim 2

Dans nos combinaisons nous avons bien chaud. Heureusement que l’air est à 14 degrés aussi (comme l’eau) mais après cette longue portion de trail nous sommes tout de même bien contents de nager un peu sur 700m.

Run 3

Un petit tour de trail avec une belle bosse à passer sans encombre pour nous. On est très à l’aise sur les parties course à pied. On commence à avoir faim et soif, vivement le ravitaillement.

Swim 3

On s’équipe de nouveau pour la natation. On devient de plus en plus efficace en s’aidant et en vérifiant l’un l’autre notre équipement. À deux c’est plus facile pour contrôler si tout va bien. Nous sommes rapidement en action et cette natation se passe très vite (à notre niveau).

Run 4

C’est sur cette section de course que nous allons pouvoir manger et boire. Il était temps car nous n’avons rien pris pour s’alimenter pendant la course. J’en profite donc pour remplir la poche de la combinaison de morceaux de banane et de pain d’épices. On vide quelques verres d’eau et nous repartons.

Swim 4

Cette section natation a été la mieux négociée de toutes. En observant le terrain on s’est aperçu qu’en entrant dans l’eau légèrement sur la gauche on pouvait gagner quelques mètres par rapport au point de sortie. Ce petit moment de lucidité a été profitable surtout sur la deuxième section natation la plus longue.

Run 5

C’est parti pour la plus longue portion de trail. C’est ici que je commence à percevoir que les enchaînements natation en eau froide et course rapide dans les descentes engendrent de la casse musculaire. Mes quadriceps préfèrent être bien chauds pour ce type de course. Mais c’est tout le charme des swimruns. Alors on s’adapte et on gère.

Swim 5

Avant-dernière section de nage qui se passe très bien. On sait que c’est bientôt fini alors ce n’est pas ce petit 500m qui nous fait peur.

Run 6

Cette section de trail m’a surpris. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi difficile sur cette île. On est presque sur du hors piste où il faut bien lever les pieds et faire attention aux branches des arbres. Et surtout je pensais qu’elle était beaucoup plus petite. Nous arrivons sans encombre pour la suite.

Swim 6

Il nous reste 300m et avec le manque d’eau, qui a d’ailleurs obligé l’organisation à annuler la version longue du Swimrun du Verdon, nous n’avons nagé que 230m pour cette dernière étape dans l’eau.

Run 7 le final du Swimrun Classic Duo

Plus que 1km et une belle côte pour finir le swimrun. D’habitude nous marchons dans les côtes mais pour le final nous avons couru le plus possible. Il fallait finir en beauté ! Un dernier petit tour dans le centre ville et nous passons la ligne d’arrivée dans le même état d’esprit qu’au départ. Nous avons gardé notre sourire tout du long profitant de chaque kilomètre entre les eaux et les montagnes.

Bilan de la course

À aucun moment nous avons été en difficulté (sauf peut-être sur la première section de nage où nous avons commencé à avoir froid sur la fin).

Je vous présente ici nos temps de passage via ce lien. Je vous donne également le lien de notre classement.

Concernant l’organisation il n’y a pas grand chose à dire en ce qui nous concerne dans la mesure où tout s’est bien passé mais je dois quand même m’exprimer sur un constat qui me chagrine.

Ce qui me chagrine sur le Swimrun Classic Duo

Rappel du road book

Pour vous mettre dans le contexte nous recevons notre « road book » peu de temps avant la course et dans celui-ci on trouve ce texte :

On le rappelle régulièrement, mais le swimrun n’étant pas du triathlon, certes on vous aide à vous repérer et à vous donner un cap mais ne vous attendez pas à voir des bouées tous les 100m pour vous guider, l’orientation en natation fait complètement partie intégrante de la course. Des bateaux et des kayaks seront là si vous déviez trop de la trajectoire.
Road book page 11 du swimrun du Verdon 2023

Trois points que je trouve importants dans ce texte. Tout d’abord il n’y a pas de bouées tous les 100m. Ensuite on nous donne un cap pour s’orienter dans l’eau. Et si jamais je me trompe, il y a des bateaux et des kayaks pour m’aider.

Dans les faits, bien souvent il n’y a personne aux points d’entrées et/ou de sorties d’eau. Donc personne pour donner un cap. Et je n’ai vu qu’un seul bateau durant la première portion de nage.

Deuxième rappel du « road book » :

[…]

Nous ne sommes pas à l’abri d’un dé balisage sauvage le jour de l’épreuve. En tant que pratiquants vous ne devez pas être sans ignorer que les sports de pleine nature peuvent être sujet à ce genre d’incivilités. Quoiqu’il en soit, sachez que nous mettons tout en œuvre pour éviter les problèmes le Jour J mais le risque 0 n’existe pas, on n’est pas à l’abri d’imbéciles, de plaisantins ou de gens malintentionnés qui enlèveraient le balisage, malgré les reconnaissances et l’ouverture de course que nous effectuons en amont. Un conseil, allez au plus simple, les intersections sont renforcées en balisage. Si vous ne voyez pas de balisage pendant plusieurs centaines de mètres, c’est qu’il y a un souci. Et responsabilisez vous, ne tournez pas « machinalement » en suivant une équipe devant vous, regardez, vérifiez, vous devez être maîtres de votre propre course chacun autant que vous êtes. Vous l’avez compris, nous ne sommes ni sur un triathlon, ni sur un 10km urbain, ni même sur un trail. Maîtrisez l’environnement fait intégralement partie de l’aventure. Rejoindre l’eau depuis les sentiers, identifier la portion de natation à venir, contre-viser les courants ou bien optimiser votre sortie d’eau ne font qu’un avec le swimrun. Là où certains verront des obstacles, les mieux
préparés ne verront qu’un jeu.
Road book page 13 du swimrun du Verdon 2023

Pourquoi ce rappel ? Parce que sur les circuits trail, il n’y a personne pour confirmer que l’on est bien sur le bon chemin.

On a signé, ce n’est pas pour se plaindre

L’objectif n’est pas de critiquer ces points de règlement. Nous avons signé en connaissance de cause. Là où je suis déçu c’est que l’on a aussi signé pour avoir un niveau de sécurité (bateaux, kayak, bénévoles pour donner le cap) convenable. Et là ce n’était pas le cas. Je pense que le principe est qu’il est considéré qu’en duo, chacun doit assurer la sécurité de l’autre. Même si je suis 100% d’accord avec cela, nous sommes limités concernant les moyens de communication et d’évacuation et savoir qu’une équipe de secours est là c’est rassurant surtout par rapport au prix de l’inscription.

Prix d’inscription pour le Swimrun Classic Duo

En parlant prix d’inscription. Voici le détail par équipe :

Pour les 200 premiers inscrits c’est 160€ ;
Ensuite jusqu’au 22 janvier c’était 190€ ;
Puis jusqu’au 19 mars c’était 220€ ;
Et enfin jusqu’au 16 avril c’était 240€.

À celui-ci il faut ajouter 3€ de frais d’inscription par personne. Si vous n’êtes pas licencié FFTRI c’est 2€ en plus avec encore des frais de 0,10€ pour chaque « PASS FFTRI ». Si vous souhaitez garder le t-shirt dossard c’est 25€. Et si vous prenez une assurance annulation, c’est 19€ avec de nouveau des frais à 0,95€.

Donc si vous vous inscrivez tout de suite sans aucune option et que vous êtes licencié FFTRI, le prix total sera de 166€ pour deux soit 5,93€/km.

Si vous vous inscrivez à la dernière minute, que vous prenez toutes les options sans être licencié FFTRI, le prix sera de 320,15€ pour deux et pour parcourir 28 kilomètres soit 11,43€/km.

Conclusion sur la remarque du prix du Swimrun Classic Duo

Je vous rappelle que ce n’est pas un triathlon (avec des bouées tous les 100m) ou un 10km sur route (avec des bénévoles à chaque carrefour) ou même un trail (avec des bénévoles à chaque point important). Les ressources nécessaires en matériel et personnel sont donc bien moindres. Pourtant par rapport aux épreuves de triathlon dont les formats XXL avec des besoins pour une bonne organisation sont bien plus élevés et qui ne pratiquent pas l’augmentation du tarif on retrouve :

Comme vous le voyez c’est un peu plus cher de faire un swimrun. Ce qui fait flamber les prix est sans doute que le Swimrun Classic Duo du Verdon est qualificatif pour le Swimrun d’ÖTILLÖ qui est le championnat du monde de cette discipline. Un peu comme les triathlons XXL organisés pour la marque IRONMAN où le prix moyen d’inscription est d’environ 650€ soit 2,88€/km. Mais même là, le coût du kilomètre est bien moins élevé. Heureusement, il existe d’autres swimruns qui ne sont pas qualificatifs pour le championnat du monde où le prix est moins haut. Je ne vais donc pas m’arrêter d’en faire, je vais juste cibler un peu plus.

Remerciements

Merci au propriétaire de l’Auberge des Salles et à toute son équipe pour leur accueil et leur disponibilité. L’endroit est calme et les repas sont très bons.

Un grand merci aux bénévoles pour leur engagement et leurs sourires même sous la pluie avec nous.

Merci également au staff technique de Louison, j’ai nommé Silmane, Mala, Tess et Rocket pour les encouragements, le soutien technique et visuel.

Un grand merci tout spécialement à Louison avec qui j’ai de nouveau partager un bon moment de sport. Comme vous le verrez sur les photos, je crois qu’il n’y a pas un moment où l’on ne sourit pas.

Si je vous dis que j’ai plus de 250 photos du swimrun vous savez grâce à qui ? Eh oui, c’est ma Caroline qui a parcouru 12 kilomètres pour pouvoir nous prendre en photo à différents endroits. Le tout avec son sac de trail pour se ravitailler. Une compétition dans une compétition, alors ma médaille de finisher, elle a mérite autant que moi. Un ÉNORME MERCI.

Swimrun Classic Duo du Verdon