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Moonswim XXL ToursN’Man

Moonswim XXL ToursN’Man

toursn'manDeuxième objectif de la saison et j’ai eu peur qu’il soit annulé aussi vues les conditions météo les jours précédents et les alertes orages de Météo France. Mais heureusement le triathlon XXL du ToursN’Man a tenu bon.

La dernière semaine d’affûtage s’est passée à la perfection. Aucun stress, quelques entraînements avec la dose d’intensité qu’il fallait et beaucoup, beaucoup de repos.

Le matin de la course

La météo aussi s’était bien reposée aussi durant la dernière semaine car le ciel se faisait très menaçant et il nous a réservé une petite surprise par la suite…

Dernière installation sur le vélo, j’ai posé mes derniers sacs pour les transitions et j’ai débuté l’échauffement à sec. Puis les arbitres ont ouvert la zone de départ et je me suis placé dans le sas de « moins d’1h »…

C’est parti pour la lutte

Au ToursN’Man, la particularité de la natation est que l’on nage contre le courant au début, pour revenir avec. J’avais bien sûr planifié ma stratégie par rapport à cela, à savoir que je ne devais pas perdre de vue les bouées pour ne pas dévier. J’avais également prévu de tourner les bras un peu plus vite pour être toujours en appui sur l’eau mais aussi pour que ceux-ci se déplacent plus vite que le Cher.

Plus facile à dire qu’à faire (voici en exemple le départ natation en vidéo. Observez comme il est difficile d’arriver à la première bouée jaune en ligne droite). Pour l’orientation, je ne me suis pas trop mal débrouillé, mais mes estimations concernant le courant du Cher étaient sous évaluées. Au premier tour ça se passe relativement bien hormis le fait que j’ai tourné trop près de la dernière bouée. Je me suis alors retrouvé coincé sous celle-ci à cause de la vitesse du courant qui me collait contre elle.

Au deuxième tour, je ne sais pas si c’est la pluie qui a augmenté le débit du Cher, mais la partie contre le courant fut un calvaire. J’ai dû m’employer pour réussir à atteindre la bouée avant le demi-tour. Je n’étais clairement pas en allure Ironman. Je donnais mon maximum pour ne pas rester des heures dans cette eau qui m’épuisait.

Heureusement qu’une fois que le courant nous aidait à avancer, tout était plus simple. Au final, je suis comme la plupart des athlètes engagés, nous avons perdu environ 15′ sur nos chronos habituels ! Temps final en natation : 1h14’50 »

Longue transition sous la pluie

Derniers mètres en natation et arrivée au ponton. Un grand merci aux bénévoles qui étaient là pour nous aider à sortir de l’eau, car le ponton était soit un peu trop haut soit je n’avais déjà plus de bras (je pense que c’est la deuxième option mais il ne faut pas le dire).

Heureusement pour nous, l’organisation avait prévu que l’on soit à l’abri pour se changer. En effet, il pleuvait depuis presque une heure déjà et mettre sa tenue de cyclisme sous le déluge ce n’est pas génial. Comme prévu, j’avais envisagé cette possibilité de climat, j’avais donc un coupe-vent et des manchettes pour les bras.

Une fois bien équipé, c’est parti pour 600 mètres de footing vers le vélo. Petite particularité à Tours, la transition T1 est longue. Pour moi elle aura durée : 8’09 »

Un tour mouillé, un tour sec

En route pour deux boucles de 90 kilomètres de vélo. Comme à mon habitude depuis le début de la saison, je gère mon allure à la sensation mais aussi avec le capteur de puissance. La tactique de course sur le ToursN’Man est la suivante : Rouler entre 190 et 210 watts.

Premier tour

Compte tenu de la pluie et de la température (14°C) je n’ai pas eu besoin de trop boire sur le premier tour. J’ai un peu plus mangé cependant. Mais encore une fois, j’avais anticipé les deux scénarios, donc tout était prêt.

La route était détrempée et j’ai pu voir quelques chutes mais surtout beaucoup de crevaisons. À chaque fois je me disais : « J’espère que ça va tenir bon pour moi… ».

Dans les virages et ronds points, un seul mot d’ordre : Ralentir bien avant l’arrivée dans le virage pour éviter de freiner, sinon c’est la glissade assurée.

Deuxième tour

Pour le deuxième tour, le climat était radicalement différent. Le soleil a pointé le bout de son nez et a fait augmenter la température de 10 degrés en très peu de temps. La route a sèché rapidement avec une sensation de vapeur chaude émanant du sol. Désormais la chaleur arrivait d’en haut et d’en bas, ce qui m’a contraint de m’arrêter pour retirer mon coupe-vent.

Dans cette configuration, je commençais à boire plus et à moins manger.

Je termine la partie vélo en 5h29’47 » sans être entamé physiquement, tout s’est bien passé que ce soit au niveau de l’hydratation, de l’alimentation ou de la gestion de mon allure. Restait à voir ce que je pouvais faire sur le marathon…

Chaud marathon

Dans le parc vélo

Arrivé dans le grand hall du ToursN’Man et dès le premier contact de mes pieds au sol, je savais comment j’allais courir et je peux vous dire que j’en avais le sourire aux lèvres.

D’ailleurs je me sentais tellement bien que ma transition a été assez rapide sur ce type de distance (3’22 »). Et ce malgré un couac ; quelqu’un avait fait un nœud à mon sac, du coup impossible de l’ouvrir. C’est une bénévole qui a eu la gentillesse de m’ouvrir le sac (je suis nul pour faire et défaire les nœuds). Un big merci !

Avec cette transition éclair j’ai pu aller voir les arbitres pour vérifier si je n’avais pas pris un ou deux cartons bleu(s) par erreur. Mais là, contrairement au triathlon du Brin d’Amour, ils n’ont pas pu me renseigner. Trop de monde sans doute et un retour d’informations plus difficile.

Bref, je sais que je n’ai pas eu de carton, alors je pars mais j’étais assez déçu de ne pas avoir pu vérifier si tout était « ok ».

La dernière épreuve

Le parcours de ce marathon est une boucle à faire 3 fois. Sous la chaleur et avec plus de côtes que je le pensais je dois bien l’avouer.

La tactique de course était simple :

  • Réaliser de petites foulées, boire 1 à 2 gorgées dès que j’avais une légère sensation de soif ;
  • M’asperger la tête, la nuque et les mains à l’aide de mon éponge imbibée d’eau fraîche ;
  • M’arrêter à chaque ravitaillement pour boire de l’eau à température ambiante. Faire un gargarisme de Coca (ne surtout pas avaler pour éviter l’apport en sucre trop important). Cette technique de gargarisme permet de faire croire au cerveau qu’on lui apporte du sucre. Dans ces conditions il ouvre plus facilement les vannes pour puiser l’énergie déjà et encore disponible en nous. Cette technique fonctionne tant que tout va bien, si vous êtes déjà dans le dur et en hypoglycémie ça n’aura pas le même effet. Boire une ou deux gorgées d’eau plate et une d’eau gazeuse. Remettre de l’eau fraîche sur mon éponge et sur mes manchons ;
  • Tout au long du parcours je me concentrais pour bien respirer, je criais de temps en temps ou je me giflais pour rester concentré ;
  • Et enfin je me trouvais un leitmotiv (en voici un petit exemple) que je me répétais souvent pour me motiver sans oublier les raisons qui m’ont poussées à être là à faire ce que je faisais.

Je ne peux pas dire que tout a été comme sur des roulettes. Il y a eu des petits moments de moins bien, mais dans l’ensemble j’ai réalisé un bon marathon. À vrai dire, mon meilleur marathon sur triathlon XXL en 3h42’35 ».

Bilan du ToursN’Man

Pour conclure, j’ai réalisé une bonne natation bien rectiligne malgré le courant ; un vélo tout en gestion et un marathon avec très peu d’arrêts. C’est le meilleur triathlon XXL (Ironman) que j’ai réalisé jusqu’à présent. Sans la longue transition et la nage à contre-courant, j’explosais mon record.

Merci à toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation du ToursN’Man. Pour une première édition vous avez assuré.

Merci également à toutes les personnes qui ont pris le temps de m’envoyer un message avant, pendant et/ou après la course. C’est une des premières choses que j’ai faite après mon arrivée : je me suis posé quelque part et j’ai lu tous vos messages.

Un grand merci à tou(te)s mes ami(e)s présent(e)s le jour de l’épreuve et qui étaient sur le bord des routes ou chemins pour m’encourager et m’aider à aller de l’avant.

Je tiens à remercier très particulièrement ma cousine et sa famille qui m’ont accueilli toute la semaine chez eux. Sans compter leurs encouragements durant la course.

Et cette fois-ci elle était là, ma femme a pu être présente, virevoltant à droite et à gauche avec son appareil photo autour du cou tout en m’encourageant de toutes ses forces. Tout était réuni pour performer.

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