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Le FrenchMan objectif n°1

Le FrenchMan objectif n°1

FrenchManVoici mon premier objectif de la saison 2017 qui me permet d’évaluer mes entraînements depuis cet hiver. Je vous présente le distance XXL E.Leclerc FrenchMan qui est un triathlon au format Ironman soit 3800m de natation, 180 kilomètres de vélo et pour finir un marathon donc 42,195 kilomètres de course à pied.

Le format de cette compétition est sensiblement identique à celui de l’Ironman de Barcelone (mon second objectif). Les parcours vélo et pédestre sont plats, c’est en bordure de plage, il y a plus ou moins de vent et il fait chaud.

Avec une bande de copains nous sommes arrivés sur les lieux jeudi afin de nous préparer en toute sérénité. Fabrice, dont ce sera le 21ème et dernier Ironamn (d’après ce qu’il dit), Mathieu et Sylvain pour qui ce sera le premier et pour moi ce sera le 7ème pour tenter de battre mon record qui est de 10h48’38 ».

Cette compétition est organisée par Benjamin Sanson, The Fish comme on le surnomme : figure emblématique du triathlon. De par son expérience et son enthousiasme le FrenchMan est une compétition à part. Là-bas, le triathlète est chouchouté afin qu’il puisse réaliser sa course dans les meilleures conditions possibles.

Le jour « J »

Natation

Le parcours natation du FrenchMan est très simple : une grande ligne droite, un virage à gauche, et un petit circuit dans le port. Impossible de se tromper, c’est donc l’occasion de voir si je nage droit… Bilan : négatif, les bouées étant placées à ma gauche et comme je respire principalement à droite, j’ai régulièrement effectués des zigzags. Au final je m’ajoute 216m de plus que prévu. Je sors en 1h06’50 » ce qui est loin de mes espérances.

Transition n°1

De ce côté tout va bien, retrait de la combinaison, récupération de mon sac, pose du casque sur la tête, ajustage de la ceinture porte-dossard, récupération du vélo et me voilà parti.

Vélo

Le parcours vélo du FrenchMan est décomposé en 3 boucles de 60 kilomètres avec un dénivelé proche du zéro.

60 kilomètres

Je décide de manger immédiatement un morceau de gâteau sportif après la natation et de bien me réhydrater. Puis, durant le premier tour, je mange un morceau de gâteau tous les 30 kilomètres environ. Je bois toutes les 5 minutes 2 à 3 gorgées d’une boisson faiblement sucrée sauf lorsque je mange mes gâteaux où là je bois 2 ou 3 gorgées d’eau.

120 kilomètres

Au deuxième tour je procède à la même stratégie mais je mange 1/4 de fajitas avec du riz et du sel de céleri, pour casser le goût du sucre dans la bouche qui commence à m’écœurer malgré ma boisson dont je ne sens même pas le goût du sucre, donc très isotonique.  Malgré cela, mon estomac se bloque au 120ème kilomètre. Je sens que plus rien ne va rentrer, je dois donc être très prudent dans mon hydratation.

180 kilomètres

Dans mon dernier tour, je ne bois que de l’eau en très petites quantités. Je tente l’absorption d’une faible dose d’un gel à la caféine et légèrement sucré, mais je vomis cette tentative au 150ème kilomètre. Je me sens vide d’énergie et je finis les 30 derniers kilomètres sans force.

Durant ces 180 kilomètres, à chaque ravitaillement j’ai pris une bouteille d’eau de 750 ml pour m’asperger et boire quelques gorgées. Au final j’ai consommé 2 bidons de 750 ml isotonique + 3 bouteilles de 750 ml d’eau pour boire et 9 bouteilles de 750 ml pour m’asperger le corps et faire baisser la température du corps. J’ai donc bu 3,75 litres et utilisé 6,75 litres d’eau pour me rafraîchir.

Je boucle les 180 kilomètres en 5h19’31 », ça reste correct, mais sans ce problème d’estomac je pouvais espérer mieux.

Transition 2

Dès la pose des pieds au sol je sens que ça va être difficile. Je me déplace tout de même en courant pour récupérer mon sac. Je retire mon casque et étale de la crème solaire sur le haut du crâne pour ensuite placer ma casquette visière. Une dame se propose de m’aider pour la crème solaire. J’accepte volontiers. Elle s’occupe alors de mes épaules, du dos et de ma tête. Pendant ce temps j’enduis mes pieds de vaseline puis je mets des chaussettes. À la base je n’avais pas prévu d’en mettre, mais le parc vélo est sablonneux, et courir un marathon avec les pieds couverts de sable ce n’est pas bon. Je sens également que mes lombaires sont un peu bloquées. Je prends donc le temps de faire quelques mouvements pour me débloquer L4-L5.

Course à pied

Je sors de la tente, je bois deux verres d’eau, et continue de m’asperger. C’est parti pour 4 tours d’environ 10,5 kilomètres.

1er tour

Le premier tour est catastrophique niveau sensations. Je me sens sans force, alors je prends mon mal en patience et décide de m’arrêter à chaque ravitaillement pour boire un peu et me refroidir. Il m’est toujours impossible de manger. L’hyperthermie et l’insolation me guettent car à ce moment de la course il fait 32°C à l’ombre, et sur le parcours pédestre, il y a très peu d’ombre. À la fin de ce premier tour, je suis agréablement surpris car finalement j’ai assez bien couru.

2ème tour

Au deuxième tour, j’applique la même tactique sans m’affoler, mais la chaleur me donne l’impression de devoir soulever une enclume à chaque pas. Je passe le semi-marathon relativement bien.

3ème tour

Le troisième tour débute difficilement. Les temps de pose aux ravitaillements sont de plus en plus longs. Un orage pointe le bout de son nez et la pluie me rafraîchit à merveille. Cela me donne de l’énergie même si je sais que cela sera de courte durée. Cet orage n’était que de passage, le soleil surchauffe l’asphalte mouillé transformant notre parcours en hammam. Non seulement il fait chaud, mais ça devient irrespirable. Je ralentis pour me permettre de courir encore mais que c’est frustrant !

4ème tour

Dernier tour, c’est la délivrance. Je savoure ces derniers kilomètres, prenant le temps de remercier chaque bénévole que je croise aux ravitaillements. Je profite de ces moments avec eux et avec certains concurrents avec qui je discute un peu.

Plus que quelques mètres, j’accélère, juste pour le plaisir de franchir cette ligne d’arrivée en apparente forme mais en réalité je suis exténué. Benjamin Sanson est là avec ma médaille, il me félicite, je le remercie, le tout dans une accolade.

Je boucle le marathon en 4h02’49 » et lorsque je laisse mon corps me dire où il avait mal, je constate d’énormes courbatures dans la jambe gauche, il y a également une ampoule sous le pied gauche, je suis courbaturé du dos, des trapèzes et de la jambe droite surtout au niveau des fléchisseurs des orteils. Bref, j’ai beaucoup de mal à marcher.

Bilan

Le bilan du FrenchMan est mitigé. Le travail effectué depuis le début de la saison a payé mais la chaleur m’a empêché de l’exploiter à fond. En Bourgogne on n’a pas eu beaucoup de journées avec des températures dépassant les 25°C. Difficile de se préparer spécifiquement. Mitigé également, car malgré une bonne alimentation, mon estomac s’est tout de même bloqué. J’ai toutefois réussi à gérer cela en réussissant à battre mon record.

Pour Barcelone, je dois donc absolument améliorer mon orientation dans l’eau, trouver ce qui ne va pas dans mon alimentation, poursuivre et intensifier les entraînements qui m’ont permis de battre mon record.

Natation sur 3800m => 1h06’50 »
transition n°1 => 2’29 »
Vélo sur 180km => 5h19’31 »
transition n°2 => 5’55 »
Course à pied sur 42,195km => 4h02’49 »
Total => 10h37’32 »

Remerciements

Aux bénévoles du FrenchMan qui ont fait un boulot énorme avec un très grand professionnalisme. Une mention spéciale pour Benjamin Sanson et sa femme qui ont organisé un événement sportif de très haute qualité où l’on sent la profonde implication personnelle dans ce projet.

Je remercie nos supporters d’Internet qui, tout au long de la journée, se sont mobilisés pour se tenir informer de notre progression et pour nous encourager.

Merci à nos supporters du jour, je veux parler de Marie, Marion, Maxime, Éléa, Armelle, Alice, Marc, Valentin et leurs parents.

Merci aux copains de course pour leur motivation et leurs gestes d’encouragements. Quel plaisir de les voir à chaque tour !

Un remerciement spécial à ma femme, qui à chaque tour vélo et course à pied, était là pour m’encourager. Son soutien fut encore une fois très important pour ne pas dire primordial.

1 commentaire pour “Le FrenchMan objectif n°1”

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